Innovations radiophoniques de The Hangar : biper pour obtenir des informations

ICT and farmers

La radio est un outil fantastique au moyen duquel des millions d’auditrices et d’auditeurs peuvent obtenir des informations qui transformeront leur existence. Toutefois, la révolution du téléphone cellulaire est en train de rendre cet outil encore plus puissant. En effet, le téléphone cellulaire permet aux auditrices et aux auditeurs d’appeler la station de radio pour participer à une émission.
 
‘Biper’ permet également aux personnes qui appellent d’apporter leurs contributions et de recevoir des informations par de nouveaux canaux. ‘Biper’ est devenu une expression à la mode à The Hangar, notre Laboratoire d’innovation de la radio et des TIC basé à Arusha, en Tanzanie.
 
La technique « Bip-à-voter » permet aux auditrices et aux auditeurs de voter pour une question de sondage en laissant tout simplement un appel manqué dénommé ‘bip’ à un certain numéro. Généralement, un numéro distinct est communiqué pour chaque choix de réponse à la question du sondage, pour que les appels manqués soient simplement enregistrés.
 
Le service ‘Poste d’écoute‘ repose sur cette technique, mais il utilise plutôt un système de réponse vocal interactif pour rappeler l’agricultrice ou l’agriculteur et réaliser un sondage à l’aide d’un clavier. Cela signifie que les agricultrices et les agriculteurs peuvent également répondre aux questions ouvertes.
Laisser un appel manqué ‘biper’ est gratuit pour celui ou celle qui appelle, ce qui est important, car, bien que les téléphones cellulaires soient assez répandus en Afrique, les temps d’antenne peuvent coûter cher.
 
Voici quelques-unes des façons dont nous utilisons le ‘bip’ :
 

Bip pour la météo

 
Il est indispensable pour les agricultrices et les agriculteurs d’avoir des renseignements météorologiques. Il ne s’agit pas uniquement d’une question de température. Ces renseignements qui indiquent à quel moment des fortes pluies, une vague de chaleur ou une sécheresse pourraient survenir permettent aux agricultrices et aux agriculteurs de prendre des décisions pour la plantation et les récoltes.
 
« Bip pour la météo » fournit des renseignements sur demande, en plus de conseils agricoles. Les agricultrices et les agriculteurs ‘bipent’ le numéro, et un système de réponse vocale interactif les rappelle pour leur communiquer un bulletin météorologique récent et des conseils agricoles y afférents. Des radiodiffuseurs locaux sont engagés pour recueillir ces informations, les enregistrer et faire la publicité du système dans leurs émissions radiophoniques.
 

Bip pour des conseils

 
Les agricultrices et les agriculteurs ont des emplois de temps chargés qui ne leur permettent pas toujours d’écouter les émissions agricoles. Le service ‘Bip pour des conseils’ leur permet de se mettre à jour sur des renseignements importants qui ont pu leur échapper.
 
Les radiodiffuseurs enregistrent les points saillants de leurs émissions qui doivent être communiqués à l’auditoire. Les personnes qui appellent ‘bipent’ le numéro transmis par la station de radio et un système de réponse vocale interactif rappelle pour faire passer ce résumé.
 
Le service ‘Bip pour les conseils’ est également pratique pour les agricultrices et les agriculteurs ayant besoin d’un rappel des conseils prodigués dans l’émission.
 

Bip pour les intrants

 
Parfois, l’approvisionnement en matériaux végétaux constitue le plus grand défi lorsqu’on essaie de produire une nouvelle culture. Le service ‘Bip pour les intrants’ vise à mettre les agricultrices et les agriculteurs en contact avec les fournisseurs locaux d’intrants agricoles, tels que les semences, les boutures et même les sacs conçus spécialement pour la conservation.
 
Après avoir laissé un appel manqué (‘bip’) à un numéro de téléphone particulier, les agricultrices et les agriculteurs recevront un retour d’appel. Un message enregistré leur donnera accès à un répertoire de fournisseurs se trouvant dans leur région, et tout cela gratuitement.
 
Bart Sullivan, ‘capitaine’ de The Hangar, décrit ce service comme des « Pages jaunes » dans lesquelles les gens peuvent trouver des fournisseurs d’intrants agricoles, ainsi que les coordonnées de fournisseurs et de clients. Ce service a même permis à certains agricultrices et agriculteurs de démarrer leurs propres agroentreprises.
 
« Plusieurs distributeurs ont plutôt réussi à se faire orienter vers d’autres agricultrices et agriculteurs par le biais de ce service, à tel point que ces derniers le considèrent comme un formidable moyen qui offre des possibilités d’affaires. Une année plus tard, ils reviennent nous dire : ‘L’an dernier, nous étions des débutants, mais maintenant nous vendons des boutures. Pouvez-vous inscrire nos noms sur la liste? On assiste ainsi à la création d’un circuit.’ »