Les chefs de bureau réfléchissent aux 600 numéros de Barza infos

Mark Ndipita et Ali Saouadogo travaillent dans leurs bureaux respectifs.

Radios Rurales Internationales produit des ressources pour les radiodiffuseurs et les radiodiffuseuses depuis plus de 40 ans, plus exactement depuis mai 1979. Nous avons lancé Barza infos, un service d’actualité qui fournit des nouvelles concernant les communautés rurales en Afrique, en 2007. Et en novembre, nous avons célébré une autre étape importante : notre 600e numéro de Barza infos! 

Pour souligner l’occasion, nous nous sommes entretenus avec Mark Ndipita et Ali Saouadogo, les chefs de bureau de Barza infos qui travaillent avec des rédacteurs et des rédactrices de toute l’Afrique subsaharienne pour produire les Nouvelles de Barza infos. Ils ont partagé leur expérience de travail sur Barza infos au fil des ans, ainsi que leurs espoirs pour la publication à l’avenir.

Mark Ndipita, de Lilongwe, au Malawi, est le chef du bureau anglophone de Barza infos depuis si longtemps qu’il ne se souvient plus exactement de ses débuts—il y a entre 10 et 13 ans, déclare-t-il. Ce dont il se souvient très bien, c’est la motivation qui l’a amené à travailler pour la première fois pour la publication, alors qu’il était agent agricole.

« Je pense que c’était le désir de servir les agriculteurs et les agricultrices [et] de contribuer au développement de mon pays qui m’a poussé à rejoindre Barza infos, » déclare-t-il. « Parce que je savais que si je rejoignais Barza infos, j’aurais une chance de toucher plus d’agriculteurs et d’agricultrices, non seulement dans mon pays, mais dans toute l’Afrique. »

À l’époque, il se souvient que les Nouvelles de Barza infos abordaient principalement des sujets agricoles tels que l’agriculture de conservation et les meilleures pratiques dans les chaînes de valeur des cultures commerciales comme le maïs.

Il ajoute que les questions de genre et la participation des femmes à l’agriculture ont également fait l’objet d’une attention particulière dès le début, des thèmes qui continuent de faire la une des nouvelles de Barza infos aujourd’hui, outre le changement climatique et la santé.

« Maintenant, Barza infos peut aller au-delà [de l’agriculture] et se pencher sur les questions de la promotion des filles, des enfants dans les écoles …. [et] des femmes dans la formation professionnelle, » déclare Mark. « Les agriculteurs et les agricultrices sont des êtres humains. En effet, ils ne se consacrent pas seulement à l’agriculture, mais aussi à d’autres aspects de la vie : les questions de santé, les questions de genre. L’année dernière, nous nous sommes concentrés sur le COVID-19. Toutes ces choses affectent la vie des agriculteurs et des agricultrices. Si l’agriculteur ou l’agricultrice ne se porte pas bien dans tous ces autres domaines que nous couvrons maintenant … cela affectera son activité agricole. »

C’est pourquoi, selon lui, les différents sujets abordés dans les Nouvelles de Barza infos se complètent.

Mark se dit fier des contributions qu’il a apportées à Barza infos au fil des ans. Il déclare : « Le fait de faire partie de Barza infos depuis plus de 10 ans, c’est quelque chose que je chéris comme une réussite. C’était absolument fantastique, » déclare-t-il.

Il note qu’il a pu améliorer ses propres compétences durant ces années, ainsi que celles de nombreux rédacteurs et rédactrices de Barza infos.

« Le plus important, c’est que les Nouvelles que nous avons publiées par le biais de Barza infos ont changé la vie de nombreuses personnes, elles ont été diffusées sur un certain nombre de stations différentes en Afrique … Je pense que c’est également fantastique, » poursuit-il.

Après avoir lu des centaines de Nouvelles sur Barza infos, Mark admet qu’il a parfois craint que la publication ne soit à court d’idées. « Je pensais qu’avec le temps, … les Nouvelles pourraient se ressembler un peu, » déclare-t-il. « Mais il est étonnant de constater qu’à chaque fois, nous trouvons quelque chose de nouveau, quelque chose qui peut aider les agriculteurs et les agricultrices à changer leur vie. Les différents sujets qui continuent d’être abordés jusqu’à présent me montrent que nous avons encore beaucoup à faire. »

Aux lecteurs et aux lectrices, Mark déclare : « Tout d’abord, [je veux] les remercier de faire du bon travail. Il s’agit de s’assurer que les agriculteurs et les agricultrices apprennent des autres … Et ils ne devraient pas s’arrêter. Je pense que les radiodiffuseurs et les radiodiffuseuses font un bon travail et je voudrais les encourager à poursuivre le travail louable qu’ils et elles font. »

Quant à l’avenir de Barza infos, il déclare : « Je sais que le ciel est la limite. »

Ali Saouadogo, de Ouagadougou, au Burkina Faso, est chef du bureau francophone de Barza infos depuis seulement quatre ans. Pourtant, avec une formation en journalisme et en droit, ses compétences vont bien au-delà de ses années d’expérience.

Ali affirme que c’est cette formation reçue très tôt dans la vie, ainsi que son vif intérêt pour la vie rurale, l’environnement et les droits humains, qui l’ont amené plus tard à Barza infos.

Il se souvient de son enthousiasme lorsqu’il a appris l’existence du poste. « Lorsque j’ai vu l’opportunité, je n’ai pas hésité, » déclare-t-il.

Depuis lors, Ali dit avoir acquis de nombreuses compétences en tant que chef de bureau francophone. « Pour vous dire la vérité, lorsque j’ai rejoint Barza infos, ce que j’ai appris le plus, c’est … les relations humaines, » déclare-t-il.

Il dit que son rôle repose en grande partie sur sa capacité à gérer la diversité. Bien que cela ne soit pas toujours facile, Ali affirme que cela l’a toujours aidé à grandir. « Avoir une porte d’entrée vers tant de cultures, tant de points de vue—c’est vraiment une richesse, » déclare-t-il.

En ce qui concerne Barza infos, Ali affirme que le style d’écriture est vraiment spécifique, voire totalement unique. « C’est un style beaucoup plus dynamique, beaucoup plus direct, basé sur les effets [par rapport aux salles de presse traditionnelles], ce qui permet aux lecteurs et aux lectrices de comprendre et de sentir qu’ils font partie de l’histoire, » explique-t-il.

Autrement, Ali dit qu’il aime Barza infos pour la diversité de ses offres, notamment les Nouvelles, les Ressources, le Texte radiophonique de la semaine, les Opportunités et les articles En lumière.

« Ils sont [tous] riches en informations … et permettent donc aux radiodiffuseurs et aux radiodiffuseuses de s’enrichir et de mieux informer leurs auditeurs et leurs auditrices partout dans le monde, » déclare-t-il.

Il espère que les lecteurs et les lectrices de Barza infos continueront à utiliser ces ressources à leur avantage et à lire Barza infos comme un moyen d’enrichir leurs propres expériences. Car, dit-il, « un bon journaliste est avant tout un grand lecteur ou lectrice. »

Comme Mark, Ali dit avoir vu les compétences des écrivain.e.s de Barza infos s’accroître énormément au fil des ans. Il note également que les thèmes des Nouvelles ont évolué pour inclure un accent beaucoup plus important sur les droits humains et les questions de genre.

« Cela rend les Nouvelles de Barza infos encore plus vivantes, » ajoute-t-il.

« Pour les 600 prochaines numéros, j’ai beaucoup d’espoirs, » déclare Ali. Il espère voir la qualité des Nouvelles continuer à s’améliorer, tout comme les compétences des écrivain.e.s de Barza infos, et que les thèmes des Nouvelles continueront à évoluer.

Les deux chefs de bureau adressent leurs félicitations et leurs remerciements à l’équipe de Barza infos, aux nombreux journalistes et rédacteurs africains qui contribuent aux Barza infos, ainsi qu’aux milliers de radiodiffuseurs et de radiodiffuseuses qui utilisent Barza infos pour servir leurs auditeurs et auditrices.

Ali appelle les radiodiffuseurs et les radiodiffuseuses à continuer à faire grand usage de Barza infos « pour mieux informer les personnes qui en ont vraiment besoin. »


Saviez-vous que « Barza » est un mot français-congolais ? Ça veut dire « l’endroit où les habitants d’un village se réunissent sous un arbre pour parler et résoudre des questions qui concernent la communauté. »